Xiaomi est une marque encore peu connue en Occident mais qui a de grande ambitions dans le domaine des smartphones en proposant des produits aux caractéristiques avancées mais à un prix deux ou trois fois inférieur à celui de ses concurrents.

En profitant de la légèreté de sa structure, avec de la vente directe sur de petits lots de smartphones, et en dépensant peu en marketing, préférant miser sur les réseaux sociaux et ses effets viraux, elle parvient à tirer les prix vers le bas. La société exploite essentiellement son marché local, la Chine, mais ne néglige pas pour autant les marchés occidentaux, bien que cela relève encore de l'opportunité ponctuelle plutôt que d'une véritable stratégie.

Xiaomi Hongmi 1   Mais le CEO de la société a déjà fait forte impression lors de plusieurs événements high-tech, affichant de grosses ambitions qui ne sont pas sans offrir un certain charme aux oreilles des investisseurs dans un marché du smartphone qui laisse par sa croissance de la place à de nouveaux acteurs aux dents longues malgré les tentatives de verrouillage des plus gros fabricants.

La marque Xiaomi peut donc compter sur un effet attractif pour lever des fonds auprès d'investisseurs et de capital-risqueurs et continuer d'alimenter sa croissance. Il y a peu, il se murmurait que le groupe chinois Tencent, via le fonds d'investissement DST (Digital Sky Technologies) était prêt à miser gros sur cet acteur émergent.

Xiaomi MI-2S 2  Est-ce lui qui vient de permettre à Xiaomi d'atteindre une valorisation de 10 milliards de dollars ? La marque ne donne aucune indication sur le montant ni sur l'identité des investisseurs de sa levée de fonds, mais elle a fait un bond par rapport aux 4 milliards de dollars revendiqués lors du précédent tour de table, rapporte le Financial Times.

Elle s'est même offert le luxe de dépasser Apple en volume sur le marché chinois au deuxième trimestre 2013 en prenant 5% de part de marché, contre 4,8% pour la firme de Cupertino. Mais au-delà de la soudaine forte valorisation du fabricant, il va maintenant falloir confirmer que son modèle économique est viable et qu'il n'est pas un feu de paille permis par un jeu de buzz sur les réseaux sociaux, qui peut s'éteindre aussi vite qu'il est né.

Source : Financial Times