Ainsi, Stéphane Richard était amené mercredi dernier à répondre aux questions d’Hedwige Chevrillon sur le plateau de BFM Business. Suite aux commentaires concernant les chiffres en baisse du groupe, la comparaison s’est rapidement installée avec les chiffres de Free Mobile.

stéphane Richard BFM business  Le PDG d’Orange a visiblement changé sa politique de communication et est apparu détendu pour aborder, à priori sans tabous et sans animosité l’arrivée de Free mobile et son impact sur les résultats d’Orange.

Ainsi, selon lui, l’ARPU (revenu moyen par abonné) aurait diminué de 20 % depuis l’arrivée de Free Mobile. Une baisse significative, mais qui ne devrait étonner personne selon lui puisque l’ARCEP souhaitait justement faire intervenir un quatrième acteur sur le marché mobile dans le but de diminuer le prix des forfaits pour l’utilisateur.

Malgré tout, selon lui les marges atteignent une limite critique qu’il sera difficile de dépasser sans pénaliser globalement l’intégralité du secteur, qu’il s’agisse de faire perdurer les opérateurs, mais également de leur capacité à investir dans les technologies d’avenir ou l’entretien des réseaux.

Interrogé sur la 4G, plus question pour Stéphane Richard de se livrer aux comparaisons, ni d’en faire un argument de vente de ses produits haut de gamme. Il semblerait que la dernière critique de Xavier Niel ne soit pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisque désormais, Orange présente la 4G comme un outil permettant de proposer un service différent auprès d’une cible spécifique, et non comme une révolution. Stéphane Richard est allé jusqu’à avouer qu’effectivement, la 4G proposée à l’heure actuelle n'est pas suffisamment développée pour réellement dresser de bilan ni en faire le fer de lance des forfaits.

Enfin, la volonté du PDG est visiblement de faire retomber les récentes tensions survenues avec Free mobile ces derniers jours par interview interposé. Questionné sur les différents reproches faits à Free Mobile concernant son manque d’investissement et l’abus de l’itinérance, annoncée à plus de 90 %, Stéphane Richard se positionne désormais comme un spectateur :

Non, ce n’est pas vrai, les 90 %, ce n’est pas vrai. Nous, on ne fait pas partie des gens qui disent que FREE n’investit pas, on dit, d’abord, ce n’est pas notre problème à nous, notre propos plutôt à nous, et notre responsabilité de vérifier s’ils investissent ou pas. Il y a quand même des pouvoirs publics pour ça. Nous, on demande que les pouvoirs publics fassent leur job. L’ARCEP en particulier et les autres qui ont à regarder ça, il faut qu’ils s’interrogent sur leurs méthodes. C’est capital que dans la compétition qui est la nôtre, on soit effectivement à armes égales, et que chacun respecte ses obligations, voilà.

Mais je ne fais pas de procès d’intention. Chacun doit faire son boulot. Ensuite, nous, on a un contrat d’itinérance avec FREE, il a été beaucoup contesté, il a été beaucoup même dénigré d’ailleurs par les uns et par les autres, moi, je considère que l’Autorité de la concurrence, là, a clos l’épisode et a clos le match. L’Autorité de la concurrence a dit que c’était bien d’abord d’avoir ce contrat d’itinérance, l’a validé complètement dans son principe, il en a fixé une limite dans le temps, et donc moi, je considère que ce sujet maintenant, il est dépassé. Nous faisons vivre ce contrat d’itinérance, FREE, par ailleurs, a des obligations à respecter, c’est son job de le faire. Nous, on veut être un partenaire loyal dans l’itinérance.

Source : Univers Freebox