Si l'affaire avait fait débat aux USA dans un contexte sensible suite à plusieurs fusillades meurtrières dans des écoles, la publication en ligne de plans permettant à chacun d'imprimer une arme à feu fonctionnelle n'avait pour autant amené à aucune arrestation sur le continent américain.

arme imprimée  C'est finalement au Japon qu'un homme de 28 ans avait été arrêté au mois de mai dernier dans la banlieue de Tokyo. Ce dernier aurait fait l'erreur de publier une vidéo de lui sur Internet dans laquelle il présentait ses pistolets, annoncés comme fonctionnels, qu'il avait imprimés lui même depuis son imprimante 3D.

Rapidement, les autorités se saisissent de l'affaire et repèrent que les armes sont effectivement ressemblantes au "Liberator", ce pistolet conçu pour être imprimé et distribué par la société américaine controversée Defense Distributed.

Il aurait ainsi imprimé suffisamment de pièces pour assembler plusieurs pistolets, mais seulement deux se sont révélés fonctionnels.

Selon l'agence de presse nipponne Jiji, le ministère public réclamait une peine d'emprisonnement de 42 mois, une peine exemplaire visant à dissuader tout japonais d'imprimer ses propres armes.

Finalement, le tribunal de Yokohama a condamné l'homme à 2 années de prison ferme.

Il est encore actuellement difficile de prendre la mesure du phénomène et d'établir clairement si oui ou non les imprimantes 3D vont devenir le véritable calvaire des autorités. Rappelons toutefois qu'il n'est pas nécessaire de s'offrir une imprimante 3D hors de prix pour se fabriquer une arme à feu, et que quelques outils et matériaux suffiront à produire une arme artisanale basique à qui aura la véritable motivation. Le problème se situe dans la démocratisation de l'impression 3D et de la possible multiplication de ces confections d'armes " par curiosité".

Source : The Japan News