C’est le 14 mai 1973 que Skylab premier du nom prenait son envol à bord d’une fusée Saturn V pour être placé en orbite.

Mesurant 35 mètres de long et pesant plus de 90 tonnes, sa mise en orbite relève de l’exploit puisque lors du lors de son ascension, des vibrations ont entrainé la perte d’une partie du revêtement thermique de la station ainsi que de ses panneaux solaires. La première mission habitée a donc pour priorité de restaurer la station.

skylab-saturn-sls-skylab-2  Pendant les années suivantes, trois équipes se sont succédé à bord, passant plus de 171 jours dans l’espace et réalisant diverses expériences tout en effectuant des opérations de manutention sur la station. Supposée rester en orbite pendant 8 ans, la station Skylab voit son orbite devenir instable dès 1977, et c’est finalement en 1979 qu’elle est plongée dans l’atmosphère terrestre, quelques restes s’échouant dans l’Océan indien au large de l’Aurstralie.

La mission qui vient de célébrer ses 40 ans devrait être relancée dans un avenir proche, la NASA ayant dévoilé quelques plans du programme SkyLab 2.

Toujours dans l’objectif d’aller plus loin dans l’espace, SkyLab 2 pourrait être la première étape vers des missions habitées vers Mars ou d’autres planètes, et pour cause, la station serait positionnée en orbite du côté non visible de la lune.

En fait, c’est au niveau du point de Lagrange L2 du système Terre-Lune que serait positionnée la station, une zone de gravité stable.

Depuis ce point, la NASA espère pouvoir envoyer plus facilement des hommes vers l’espace profond, vers des astéroïdes, Mars ou Phobos.

skylab2-sls-upper-stage-tank  SkyLab 2 profiterait du nouveau système de lancement américain SLS, la plus grosse fusée du monde actuellement en développement, créée dans l’objectif d’amener des hommes sur Mars de façon autonome.

Le Module SkyLab occuperait la majorité de l’espace du SLS, le volume de la station étant équivalente à celle d’une maison de 2 étages, elle se veut beaucoup plus grande que la première version de SkyLab.

En théorie, avec un espace de la sorte, un équipage de quatre personnes devrait pouvoir rester autonome pendant plusieurs mois sans nécessiter de ravitaillement.

À défaut d’une base lunaire permettant de partir vers des horizons plus lointains, la NASA et les diverses agences spatiales pourraient placer quelques points relais en orbite de divers corps pour permettre d’effectuer des voyages en plusieurs étapes et d’atteindre finalement d’autres planètes.

Le vol inaugural du SLS est prévu pour 2017, et SkyLab 2 pourrait profiter des premiers vols pour aller s’installer là ou l’homme n’est jamais allé auparavant. La NASA a également rappelé que 40 ans en arrière, la formidable aventure de SkyLab 1 a été réalisée en pleine période de réductions budgétaires.

Source : Dvice