Partie d’une manifestation pour prévenir la destruction du parc de Gezi à Istanbul, la contestation du peuple turc s’est rapidement orientée vers la dénonciation d’un gouvernement pro-islamique et s’est répandue comme une trainée de poudre dans une grande partie du Pays.

Turquie contestation  La première ministre, Recep Tayyip Erdoğan est particulièrement visé depuis trois jours par les manifestants qui lui reprochent de souhaiter imposer un peu plus la religion dans l’espace public tout en abusant de son autorité.

Devant le développement de la contestation, le premier ministre a récemment attaqué Twitter et les médias sociaux, les accusant de répandre des mensonges sur la situation actuelle du Pays, n’hésitant pas à décrire ces moyens de communication comme « une malédiction pour la société actuelle ».

Après les premiers affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre, une grande partie du pays s’était rué sur Internet pour dénoncer la répression, amenant à un ralentissement global de l’Internet turc. Des ralentissements qui ont été rapportés par certains comme une censure volontaire du gouvernement en place.

Recep Tayyip Erdo?an  Une censure supposée qui a galvanisé d’autant plus les manifestants et participé à l’orientation politique du mouvement contestataire. Le premier ministre ne jugeant alors pas la nécessité de s’exprimer sur des actions considérées mineures, les utilisateurs de Twitter se sont laissés aller à tous les débordements.

Rapidement, les réseaux sociaux ont propagé les images et les rapports de blessés lors des manifestations. La violence policière faisant usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes a rapidement envahi le Net.

D’après le premier ministre turc, c’est cette capacité des réseaux sociaux à propager des mensonges, des images sorties de leur contexte et autres rumeurs qui constituent aujourd’hui un fléau et peuvent être utilisés comme une arme politique pour appeler au renversement des gouvernements sans qu’un véritable motif soit réellement partagé par les foules.

Ironie du sort, Recep Tayyip Erdoğan est également la personnalité Turque qui dispose de la plus forte popularité en ligne, avec une page Facebook affichant 2 millions de fans et un compte Twitter affichant 2,7 de followers.

Source : The Next Web