En 2012, l'utilisation frauduleuse de téléphones portables a représenté près de 40 % des fraudes qui ont été détectées lors du déroulement des épreuves du baccalauréat. Selon les chiffres du ministère de l'Éducation nationale, cela correspond à 166 cas sur 419 suspicions de fraude et sur plus de 717 400 candidats.

Si dans les faits la fraude demeure difficile à quantifier et prouver, celle s'appuyant sur le téléphone portable occupe une place de choix. Pour y faire face et sans aller jusqu'à la coûteuse mise à en place de brouilleurs d'ondes, des mesures déjà en vigueur ont été étendues.

Toutes les académies sont équipées de détecteurs de téléphones portables. Une mesure de renforcement de la surveillance afin de détecter des appareils allumés. Tous les appareils non autorisés doivent en effet être impérativement éteints.

Cela ne veut pas dire pour autant que tous les centres d'examen sans exception disposeront de tels détecteurs. Leur répartition est à la discrétion des recteurs d'académie. Leur nombre est par ailleurs tenu secret.

Cette mesure s'accompagne d'un renforcement des sanctions pour les fraudes ou tentatives de fraude et d'une campagne de communication en ligne qui débute aujourd'hui. Sur plusieurs sites fréquemment consultés par les 17-19 ans, des bannières vont notamment prévenir que " Frauder au bac nuit gravement à la scolarité " :

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Les premières épreuves du Bac 2013 débutent le 17 juin. En 2012, le nombre de fraudes suspectées aux épreuves a diminué mais le nombre de sanctions prises a augmenté pour concerner 0,04 % des candidats.