Un instrument à bord du LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter), une sonde placée en orbite lunaire, le plastique pourrait réduire une partie de l’exposition aux rayons cosmiques.

lunar-reconnaissance-orbiter  Les scientifiques avaient déjà fait de telles suppositions, mais ces nouvelles données apportent de nouveaux espoirs dans les projets d’exploration de l’espace profond.

" C’est la première étude utilisant des observations provenant de l’espace qui confirme ce que nous pensions depuis longtemps, que les plastiques et autres matériaux légers étaient plus efficaces à poids égal que les boucliers anti radiations cosmiques en aluminium curiosity  utilisé jusqu’ici " a confié Cary Zeitlin.

Récemment, les instruments de la sonde Curiosity avaient jeté un froid sur les ambitions d’exploration spatiale en indiquant que les radiations cosmiques enregistrées pendant le voyage vers Mars constituaient un sérieux risque pour les astronautes.

Actuellement, les boucliers en aluminium utilisés sont virtuellement inefficaces contre les radiations cosmiques. Depuis quelques années pourtant, les simulations sur superordinateur ont prouvé que certains plastiques se voulaient plus performants.

Le LRO orbite autour de la Lune à une altitude de 50 kilomètres depuis 2009. La sonde est équipée d’un instrument permettant de mesurer les effets des radiations cosmiques (CRaTER). Les radiations cosmiques sont mesurées après être passées au travers d’un plastique présentant des caractéristiques proches du tissu musculaire humain.

D’après les récentes données recroisées, les mesures de la sonde se rapprochent énormément de celles proposées par les simulations sur Terre.

La NASA devrait donc travailler sur la réalisation de nouveaux boucliers à base de plastique et autres composants légers pour envisager les explorations lointaines.

Pour autant, les radiations cosmiques ne sont pas le seul point à envisager avant d’envoyer des hommes sur Mars. De nouveaux systèmes de propulsion sont à l’étude, dont ceux reposant sur la fusion nucléaire qui permettraient, en raccourcissant la durée de vol, de réduire également le temps d’exposition à ces radiations cosmiques.

Reste qu’un autre risque plus aléatoire se présentera aux astronautes pendant leur trajet, celui des éruptions solaires qui éjectent des particules certes moins énergétiques, mais tout aussi dangereuses pour l’homme.

Source : Space.com