C'est une étude de plus qui rejoint un lot déjà bien fourni qui vient d'être publié dans le journal Environmental Science & Technology concernant l'impact de la démocratisation des véhicules hybrides et électriques sur le capital santé de notre planète.

bmw i3  Ainsi, une adoption massive des véhicules électriques ne suffira pas à réduire suffisamment les émissions de gaz à effet de serre , qu'il s'agisse du dioxyde de carbone, du dioxyde de soufre ou des oxydes d'azote. Les auteurs de l'étude insistent ainsi sur le fait que les "véhicules des particuliers représentent une partie infime du total des émissions de ces gaz."

Seulement 20 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone seraient ainsi produites par l'utilisation de véhicules thermiques. Aussi, l'adoption massive de véhicules électriques ne permettra pas à résoudre seule le problème de la pollution de l'air.

Pire encore, les scientifiques tirent même la sonnette d'alarme en établissant que si les véhicules ne produisent aucun gaz à effet de serre lors de leur fonctionnement, la pollution émise par les centrales produisant l'électricité nécessaire à leur fonctionnement serait équivalente ou supérieure à la pollution des véhicules à énergie fossile ( en dehors de l'électricité produite depuis des stations solaires ou éoliennes, qui reste très peu développé pour l'instant ).

L'Université de Caroline du Nord a ainsi réalisé des estimations concernant les 40 années à venir, alternant diverses variables comme le prix du pétrole et le cout des batteries. Dans sa vision la plus optimiste, l'étude suggère qu'en 2050, 40 % des véhicules américains seront soit électriques, soit hybrides. Malheureusement, même avec cette adoption maximale, les chercheurs " ne notent aucune réduction notable d'émission de gaz à effet de serre " à ce moment-là.

Pour autant, Joseph DeCarolis, co auteur de l'étude indique qu'elle ne doit pas décourager les acheteurs intéressés par les véhicules électriques puisqu'ils permettront à terme de se détacher de la dépendance mondiale vis-à-vis des énergies fossiles dont les stocks s'épuisent inexorablement. Il note également que son étude ne vise pas à diaboliser le véhicule électrique, mais que son but est de focaliser la question de la pollution de l'air sur les secteurs qui participent plus intensément à la dégradation de l'environnement.

Enfin, le scientifique indique également que les résultats de l'étude pourraient être bien plus optimistes dans le cas ou des efforts seraient réalisés pour permettre la création d'électricité plus propre.

Source : The Verge