La plate-forme d'échange Mt. Gox ne dit toujours rien de ses projets à court terme et des circonstances qui l'ont amenée à cesser brusquement toute activité, laissant ses clients sans recours et affirmant ne pas savoir ce que sont devenus les 850 000 bitcoins qu'elle gérait.

Elle s'est placée sous le régime des faillites au Japon, où se trouve son siège social, mais elle vient également de faire de même aux Etats-Unis en demandant la protection d'un régime spécial des faillites, dit Chapter 15, protégeant les biens aux Etats-Unis de sociétés étrangères contre des procédures judiciaires.

Bitcoin  Il s'agit de se protéger contre les menaces de poursuites et de création de class actions de clients lésés en mettant en avant le fait que de telles plaintes condamneraient toute possibilité de redressement.

Une telle action judiciaire était justement en train de se mettre en place auprès de la cour fédérale de Chicago et prévoyait de saisir les équipements informatiques de Mt. Gox aux Etats-Unis.

L'avocat chargé de mettre en place la plainte collective voit dans le placement sous le régime des faillites aux Etats-Unis de Mt. Gox un moyen d'empêcher la justice de mettre le nez dans les affaires déjà suspectes de l'entreprise.

Le placement sous le régime des faillites du Chapter 15 doit protéger les ressources de Mt. Gox aux Etats-Unis jusqu'au mois d'avril et consiste en une manoeuvre de sécurité pendant que l'entreprise se conforme aux exigences du placement en faillite au Japon, qui reste prioritaire par rapport à d'autres actions.

A noter que Mt. Gox est déjà impliqué dans une affaire aux Etats-Unis dans laquelle la société CoinLab réclame 75 millions de dollars de dommages pour rupture de contrat. La situation est compliquée par le fait que Mark Karpelès, fondateur de Mt. Gox, a créé aux Etats-Unis plusieurs sociétés-écran dont il est particulièrement difficile d'obtenir des informations.

Source : Reuters