Faut-il imposer un mécanisme de "kill switch" permettant de désactiver un appareil mobile en cas de perte ou de vol ? Le sujet est à l'étude aux Etats-Unis et fait débat au sein de l'industrie, entre ceux qui estiment que cela pourrait décourager le vol des appareils et ceux qui pensent que le remède sera pire que le mal.

L'Etat de Californie a commencé à aller dans le sens d'une législation imposant un kill switch pour un vaste ensemble de produits mobiles mais c'est maintenant une loi fédérale qui tente d'émerger et d'imposer à l'ensemble du territoire américain un tel système.

Samsung-Knox  La différence avec la proposition californienne est que l'obligation de sa présence serait limitée aux terminaux embarquant un modem cellulaire, avec donc les smartphones comme principale catégorie concernée, alors que le spectre du projet de loi californien était plus beaucoup plus large.

Et comme précédemment, l'industrie des produits électroniques grand public n'est pas vraiment favorable à cette initiative. Le CTIA revient à la charge en affirmant que cette solution ne serait pas satisfaisante en matière de sécurité, avec le risque d'un piratage des terminaux et des possibilités de menace d'effacement des terminaux qui pourraient être utilisées à des fins de chantage.

Le regroupement d'industriels préconise toujours sa propre initiative, à savoir établir un registre des téléphones volés ou perdus communiqué aux opérateurs, tout en laissant les acteurs du marché libres d'intégrer leur propre solution de type kill switch plutôt que de leur imposer un système unique.

Apple a par exemple encore renforcé ses défenses en ce sens au sein d'iOS 7, tout en laissant libre l'utilisateur de l'activer ou non, tandis que Google a proposé récemment un système similaire sur Android.

Source : Re/code