Google a tenté de racheter en 2011 les brevets mobiles de l'équipementier canadien Nortel Networks mais il s'est heurté à une résistance constituée d'un consortium de plusieurs groupes concurrents qui ont accepté de payer 4,5 milliards de dollars cette propriété intellectuelle, montant largement supérieur à sa valeur de départ.

Depuis, le consortium Rockstar, contrôlé par des sociétés comme Apple, Microsoft, Sony, BlackBerry ou Ericsson, s'est organisé en ferme de brevets et a tenté de monétiser ces brevets en essayant d'en revendre une partie et d'en obtenir des droits de licence, mais sans grand succès. Et puisque l'enjeu derrière ces manoeuvres reste la plate-forme mobile de Google, Rockstar a décidé d'attaquer plusieurs acteurs de l'écosystème Android pour violation de brevets.

Rockstar consortium logo  Le principe reste le même : forcer la négociation de droits de licence en déposant plainte. Et Google vient de réagir à cette attaque en utilisant les moyens de résistance habituels, à savoir tenter de faire invalider les brevets incriminés.

Ce n'est cependant pas auprès de la cour du Texas, où Rockstar a déposé plainte, que la riposte a été lancée mais en Californie. Dans cette initiative, c'est Apple qui est visée, en tant que membre important du consortium et du fait qu'une bonne partie des brevets récupérés par Rockstar sont allés au groupe de Cupertino.

Google-nouveau-logo-possible   Bien qu'au coeur d'un grand nombre des plaintes ouvertes ces dernières années, les deux groupes ne sont presque jamais trouvés en confrontation directe, les attaques se faisant de façon indirecte via des intermédiaires.

La riposte de Google confirme également que le consortium Rockstar se comporte comme un patent troll en ayant contacté des centaines de sociétés pour essayer d'obtenir des droits de licence, dont beaucoup situées en Californie.

Google va tenter de mettre en avant ce caractère de patent troll ne produisant rien mais menaçant tout le monde, à un moment où ce type de modèle économique est critiqué et visé par une législation devant réduire son pouvoir de nuisance.

Source : Ars Technica