L'examen des documents financiers remis par Google au gendarme boursier américain, la SEC, révèle que le géant californien a mobilisé un montant de 4 à 5 milliards de dollars en fin d'année 2013, sans doute pour une acquisition mais sans donner le nom de l'objet de ses désirs.

Les documents ne disent pas si le rachat a finalement bien eu lieu mais l'importance du montant déclaré en aurait fait la deuxième plus grosse acquisition de l'histoire du groupe, après les 12,5 milliards de dollars versés pour racheter Motorola Mobility en 2012, et devant le rachat de Nest Labs en début d'année pour 3,2 milliards de dollars.

Google-nouveau-logo-possible Cette mystérieuse opération montre que Google est en recherche active d'acquisitions, et potentiellement de rachat de grosses entreprises, alors que l'année 2013 a plutôt été consacrée au rachat d'une vingtaine de startups pour une dépense totale de 1,4 milliard de dollars, dont 1 milliard de dollars pour Waze.

Dans le même temps, Google indique vouloir maintenir de 20 à 30 milliards de dollars hors du périmètre des USA pour conserver des ressources rapidement mobilisables en vue de nouvelles acquisitions. Argent qui ne se trouve pas soumis à la fiscalité américaine, ce qui peut faire grincer les dents des adversaires de l'optimisation fiscale poussée du groupe.

Pour échapper aux taxes US, Google indique dans ses documents que "notre intention est de réinvestir de façon permanente ces fonds hors des USA et nos projets en cours ne vont pas dans le sens de la nécessité de les rapatrier vers nos activités aux Etats-Unis".

Sachant que plus de la moitié des 60 milliards de dollars de réserves du groupe sont détenus dans des filiales étrangères, la SEC voulait connaître les projets de Google et l'utilisation qui doit en être faite.