Le groupe Apple a précocément ouvert la porte des processeurs mobiles 64-Bit dès septembre 2013 avec son processeur Apple A7 présent dans l'iPhone 5S. Tout en essayant de temporiser, les autres fabricants de puces ont accéléré subitement des développements qui n'auraient pas dû voir le jour avant fin 2014 ou 2015 et dont le salon MWC 2014 de Barcelone a vu passer les premières annonces.

Apple A7  Malgré ces annonces, Apple devrait conserver une longueur d'avance en matière de déploiements cette année et peut-être la suivante avant qu'Android ne finisse par prendre les devants.

Et puisqu'en plus des processeurs compatibles, il faut un Android 64-Bit qui n'est pas encore annoncé, le cabinet d'études ABI Research estime qu'en 2014, environ 182 millions de processeurs mobiles 64-Bit devraient être écoulés, dont 20% seulement seront embarqués dans des terminaux Android, le gros de la troupe étant constitué des iPhone de nouvelle génération.

Les analystes observent que, hors Apple A7, le gros des annonces concerne des processeurs 64-Bit pour des terminaux d'entrée / milieu de gamme. Leur présence pourrait surtout jouer un rôle marketing différenciant (Anand Chandrasekher n'était pas tant dans le faux en évoquant cet aspect avant d'être réprimandé) par rapport à la course aux coeurs sur le 32-Bit, au moins dans un premier temps.

La diffusion des processeurs mobiles 64-Bit s'annonce massive et dès 2018, ils pourraient être présents dans 55% des smartphones et tablettes livrés, avec un ratio de 60% pour Android, 30% pour iOS et 9% pour Windows / Windows Phone, soit 1,12 milliard d'unités.

Comme pour le 32-Bit, ARM restera la plate-forme dominante sur le 64-Bit mobile, malgré la présence d'Intel et de son architecture x86 qui ne devrait pourtant capter que 10% de ce marché en 2018.