Yvonne Gonzales Rogers sera peut-être la juge qui sera à l'origine d'une amende record assignée à Apple au cours de ces 20 dernières années. La juge américaine vient ainsi de valider la procédure de class action engagée depuis plus de 10 ans par des consommateurs ayant acheté un iPod entre 2006 et 2009.

iPod nano  Si l'iPod a ouvert les portes de la marque Apple au grand public, au secteur de la musique et a participé à l'envolée de la société, ce dernier pourrait également lui amener une amende record.

Une class action reproche ainsi à Apple l'abus des DRM, les verrous numériques imposés par iTunes, en insistant sur le fait qu'ils aient participé à maintenir la position dominante d'Apple sur le marché des baladeurs numériques pendant plusieurs années.

Pour les plaignants, les DRM d'iTunes les empêchaient de partir de l'écosystème Apple , du moins, pas sans laisser de côté l'ensemble des achats effectués sur la plateforme, rendus incompatibles avec tout autre dispositif. Autre point : le maintien d'iTunes à jour pour empêcher toute compatibilité des iPod avec les nouvelles plateformes de vente de fichiers musicaux issus des plateformes concurrentes (notamment Real Networks).

iPod nano  Un procès sera donc ouvert le 17 novembre prochain à Oakland. A cette date, Apple pourrait choisir de maintenir sa position déjà défendue par le passé. Les avocats de la marque expliquaient alors que les plaignants n'avaient aucune preuve des dommages causés par les DRM, tout en rappelant qu'à l'époque Real ne représentait que 3% de part de marché et qu'il n'était alors pas pertinent d'assurer l'interopérabilité des dispositifs et des fichiers numériques.

Mais Apple pourrait également choisir la seconde option : négocier à l'amiable pour boucler le procès avant même que la juge en charge du dossier ne se saisisse de l'affaire. Depuis 10 ans, divers procès ont porté en faveur à parts égales aux deux forces s'opposant. Apple pourrait s'éviter une amende très élevée, et tenter d'en finir une fois pour toutes avec cette histoire qui n'a que trop duré.

D'autant qu'en bouclant cette affaire à l'amiable, Apple pourrait s'éviter une décision de justice qui ouvrirait la porte à de nouvelles plaintes, et notamment, le transfert de ce cas précis appliqué également par la suite sur iPhone et aux contenus de l'App Store. En bref, si la juge en question venait à établir la culpabilité d'Apple dans ce cas, c'est tout l'écosystème de la marque qui pourrait être contestée par la suite.

Apple a donc tout intérêt à trouver un arrangement à l'amiable avec le collectif de plaignants, qui a déjà établi ses revendications : 350 millions de dollars de dédommagement.