Fait devenu rarissime au cours de ces dernières années, le marché de la musique enregistrée affiche une progression au cours du premier semestre 2013. Selon Syndicat national de l'édition phonographique, ce marché - qui regroupe ventes physiques et numériques - a progressé de 6,1 % avec un chiffre d'affaires de 217,8 millions d'euros.

Snep-logo Alors que le premier trimestre avait connu une baisse de 6,7 %, le second trimestre a enregistré une croissance de 22,7 %. " Le net redressement du marché au 2e trimestre compense largement la baisse observée au 1er trimestre et confirme le ralentissement de la chute du marché constaté depuis 2009 ", commente le SNEP.

Pourtant constamment à la hausse, le marché du numérique - qui représente 30 % du marché total - avait subi une première baisse historique des ventes au premier trimestre. Il s'agissait bien d'un phénomène conjoncturel puisqu'il a retrouvé des couleurs au second trimestre.

On notera surtout un autre phénomène rare puisque pour le premier semestre 2013, les ventes physiques ont progressé de 6,4 %, soit plus que les ventes numériques avec 5,5 %. Les ventes numériques sont constituées du téléchargement (52 %), streaming par abonnements (27 %), streaming financé par la publicité (13 %) et téléphonie mobile (8 %).

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Pour le principal syndicat des producteurs de musique, " les revenus issus du streaming sont bien inférieurs à ce qu'ils pourraient être " alors que le streaming représente 40 % des revenus numériques et 12 % du marché total.

Le coup de griffe habituel est par ailleurs donné à l'encontre du piratage : " le piratage en ligne reste une concurrence déloyale pour les producteurs de musique ". Le SNEP croit toujours au mécanisme de réponse graduée pour combattre le piratage. L'une de ses priorités est de le " pérenniser et garantir son efficacité ".

Le SNEP est notamment favorable à une amende administrative pour les abonnés qui téléchargent illégalement et au montant suffisamment dissuasif.