L’autorité de la Concurrence dresse ainsi un bilan des précédents cycles de régulation et note une évolution générale vers des offres illimitées tous réseaux et un basculement vers le mode d’interconnexion IP ( voix sur IP).

logo-autorite-concurrence  Selon l’autorité, la voix sur IP correspond aujourd’hui à plus de deux tiers des appels au détriment de la téléphonie classique sue le réseau téléphonique commuté. Un recul qui s’explique par la généralisation des offres triple play mais aussi les forfaits mobiles Data permettant l’utilisation de services comme Skype ou Viber.

Concernant les communications mobiles, l’autorité note qu’entre 2010 et 2013, les offres illimitées tous réseaux 24h/24 se sont généralisées pour devenir un standard du marché. Une mutation qui a été, toujours selon l’autorité de la concurrence, amenée par l’arrivée de Free Mobile sur le marché. Un quatrième opérateur qui a "constitué une véritable rupture du point de vue tarifaire et du point de vue de la simplification des offres."

Toujours entre 2010 et 2013, le marché du SMS a également basculé vers les offres illimitées sans contrainte de réseau pour un prix forfaitaire, qu’il s’agisse d’une option incluse ou non dans un forfait existant. Des forfaits qui ont grandement participé à l’explosion de l’usage des SMS.

Concernant les MMS, le bilan est plus pessimiste puisqu’il est indiqué dans le rapport qu’aucune messagerie n’est susceptible de remplacer le SMS à l’horizon 2016 : "contrairement au SMS, le service MMS n’existe que sur les terminaux multimédias, et sur ces terminaux d’autres services de messagerie lui sont substituables"

Enfin, l’Autorité de la Concurrence regrette un manque d’harmonisation des régulations des télécommunications entre les différents pays de l’Europe qui porte aujourd’hui préjudice aux opérateurs français :" En effet, ces opérateurs qui, conformément à l’application de la recommandation précitée, ont vu leur revenu de terminaisons d’appel baisser de manière significative entre le 1er janvier 2011 et le 1er janvier 2013, se trouvent aujourd’hui pénalisés vis-à-vis de certains opérateurs étrangers, compte tenu du choix de l’autorité de régulation nationale de ces derniers de ne pas appliquer ou d’appliquer avec retard le cadre réglementaire communautaire. Cette difficulté est renforcée à l’échelle internationale, hors UE, en raison de déséquilibres de trafic et d’écarts de prix qui peuvent être encore supérieurs, notamment dans certaines zones géographiques."

C’est pourquoi "  l’Autorité de la concurrence appelle de ses vœux d’une part une application accélérée et généralisée du cadre réglementaire de l’UE et des recommandations de la Commission européenne, et d’autre part la mise au point d’un cadre permettant aux opérateurs européens de bénéficier de conditions de concurrence équilibrées avec leurs homologues non européens."

Source : Univers Freebox