Alors que l'Arcep vient de rendre un avis positif concernant l'organisation et les prix de réserve de l'enchère pour les fréquences de la 5G, Stéphane Richard, dirigeant d'Orange entendu par la commission des affaires économiques du Sénat, a évoqué le cas spécial de Huawei.

Sans être officiellement écarté par le gouvernement, l'équipementier chinois reste un sujet difficile à appréhender au regard des contraintes particulières qui pourraient s'appliquer et freiner un éventuel déploiement de la 5G pour les acteurs choisissant ses équipements.

Orange stéphane richard

Pendant que les opérateurs commencent à déposer des demandes d'autorisation auprès de l'Anssi afin de savoir si, oui ou non, Huawei est persona non grata sur la 5G française, le patron d'Orange a fustigé l'absence de ligne directrice sur ce point et le risque d'un retard du déploiement de la 5G.

Si des craintes d'écoute des communications par la Chine sont au coeur de ces tiraillements, il a évoqué ce "mythe" qui voudrait qu'il y ait dans chaque antenne chinoise un micro permettant d'être écouté par le parti communiste chinois.

Pour Stéphane Richard, c'est du délire et aucune preuve n'en a jamais été apportée. C'est d'ailleurs la grande faiblesse des accusations d'espionnage portées par la Maison-Blanche depuis deux ans, sans fournir d'éléments les justifiant.

Orange n'utilise pas d'antennes Huawei en France (mais le fait sur d'autres marchés européens) mais l'opérateur réclame des éclaircissements sur cette question avant le lancement effectif de l'enchère pour les fréquences 5G.

Source : Reuters