L'entrée en piste du processeur haut de gamme SnapDragon 810 ne s'est pas aussi bien déroulée que prévue et l'annonce de la perte d'un gros client (sans doute Samsung) en fin d'année 2014 a jeté un froid sur les perspectives du groupe Qualcomm.

Qualcomm SnapDragon logo  D'autres problématiques, comme les tensions avec les régulateurs en Chine sur la gestion des droits de licence, compliquent encore le tableau, au point que certains actionnaires influents demandent des évolutions pour relancer l'entreprise.

Le fonds Jana Partners, l'un des plus gros actionnaires avec 2 milliards de dollars de participation, joue les activistes et a réclamé la séparation des activités de conception de puces mobiles et de licensing.

L'idée avait déjà été proposée par la direction de Qualcomm il y a plusieurs années, note le Wall Street Journal, mais elle avait été abandonnée par la suite.

L'actionnaire demande également une stratégie de relance de la valeur du cours en bourse par des réductions de coûts et une intensification du programme de rachat d'actions, ainsi qu'une révision du fonctionnement du management.

La direction de Qualcomm se contente pour le moment d'indiquer qu'elle reste à l'écoute des propositions de ses actionnaires. Le groupe vient d'initier un programme de rachat d'actions pour un montant de 15 milliards de dollars, dont 10 milliards de dollars seront traités dans les 12 prochains mois.

Le sujet d'une scission entre l'activité de conception de puces mobiles et celle de gestion des droits de licence, qui génère le plus gros des revenus, n'est pas non plus tabou, même si le CEO Steve Mollenkopf indiquait encore récemment que l'union des deux activités reste pertinente, note encore le Wall Street Journal.

Selon les analystes d'Arete Research Services, la branche des composants mobiles aurait une valorisation de 74 milliards de dollars tandis que l'activité Licensing pèserait 87 milliards de dollars.