Le Goddard Space Flight Center de la NASA a récemment financé une étude menée par un groupe de sociologues et naturalistes sur les crises de civilisations. Une étude qui amène à un bilan relativement étonnant : notre civilisation telle que nous la connaissons pourrait disparaitre d'ici quelques dizaines d'années.

Les chercheurs ont appuyé leur étude sur un nouveau modèle de disciplines croisées baptisé Handy ( Humain And Nature Dynamical) pour expliquer que notre civilisation, ou plus particulièrement notre système économique devrait s'écrouler d'après deux facteurs principaux : la mauvaise gestion des ressources naturelles à disposition, et l'accroissement des inégalités dans la répartition des richesses.

Xbox_One_Ryse_d  Les cycles d'évolution et d'effondrement des civilisations sont des phénomènes récurrents sur Terre, un processus normal d'après les scientifiques même si chaque cycle peut se vouloir plus ou moins long en fonction des cas.

En étudiant les dynamiques de la nature humaine et en recroisant les données sur les civilisations passées, leur évolution et leur disparition, Handy permet de confronter divers éléments déterminants dans la chute des civilisations tels que la population, le climat, la quantité d'eau disponible, l'agriculture mondiale, l'énergie, en marge de divers facteurs régissant l'économie mondiale et la politique. Lorsque ces différents éléments amènent à une raréfaction des ressources naturelles et au développement d'inégalités trop importantes, il est habituellement constaté une période critique amenant à la fin d'une civilisation.

Deux scénarios sont alors envisageables. Le premier serait une disparition de notre civilisation faisant suite à une vaste vague de famine : " Dans ce cas, la destruction de notre monde ne serait donc pas due à des phénomènes climatiques, mais à la disparition des travailleurs"

"Le second scénario catastrophe repose sur la surconsommation des ressources qui entrainerait un déclin des populations pauvres, suivi par celui , décalé dans le temps, des populations riches " explique Safa Motesharrei, du Centre national de synthèse socio-environnemental.

D'après l'étude, il n'y aurait pas vraiment de solution directe et la chute de notre civilisation serait inexorable. Néanmoins, quelques changements appliqués en urgence pourraient ralentir le processus : " réduire les inégalités économiques afin d'assurer une distribution plus juste des ressources, et de réduire considérablement la consommation de ressources en s'appuyant sur des ressources renouvelables moins intensives et sur une croissance moindre de la population ". En bref, exactement le contraire de ce qu'il se passe aujourd'hui...

Source : The Guardian