Livrer les colis en un temps record par un service Prime Air constitués de drones et promettant des livraisons en 30 minutes ? C'est la nouvelle idée folle de Jeff Bezos, patron d'Amazon, qui verrait bien le déploiement d'un tel service d'ici cinq ans.

Aussitôt, les réactions ont été nombreuses, enthousiastes ou négatives, et sans doute liées aussi au timing de l'annonce : évoquer des drones capables d'assurer un acheminement des colis en moins d'une heure à la veille du Cyber Monday, journée d'intense shopping online aux Etats-Unis, et dont les produits commandés n'arriveront au mieux que sous 24 heures et plus sûrement après quelques jours, avait certainement de quoi marquer les esprits.

Amazon Prime Air

Surtout, l'évocation du service Prime Air prépare le terrain pour obliger les instances de régulation à mettre en place les réglementations qui permettront l'émergence de l'utilisation des drones pour des services commerciaux réguliers.

Car actuellement, ce type d'utilisation est interdit et va demander du temps avant d'obtenir les autorisations nécessaires, au-delà même de sa faisabilité, qui reste à démontrer. Et si la FAA ( Federal Aviation Authority ) peut commencer à étudier le cas des drones automatiques, les observateurs estiment qu'il pourrait se passer une bonne dizaine d'années avant que les conditions soient réunies pour que toutes les conditions soient réunies avant le lancement d'un service commercial.

Amazon a pris les devants en développant des prototypes de drones autonomes mais aussi des appareils dirigés par un pilote, les deux types de drones étant soumis à des réglementations distinctes. Et c'est une chose de faire voler des drones pour acheminer un contenu au-dessus de zones désertiques et/ou difficiles d'accès par d'autres moyens et les faire évoluer dans une zone densément peuplée qui impliquera une codification stricte de leur survol.

Cependant, l'intérêt montré par Amazon pourrait bien donner un coup de fouet à ce secteur naissant et faire émerger d'autres projets qui obligeront les instances de régulation à adapter les réglementation, comme la FAA vient de le faire récemment pour les gadgets électroniques utilisés dans les avions de ligne.

Source : Reuters