Quand Google avait tenté de racheter les brevets mobiles de l'équipementier canadien Nortel Networks alors en faillite, un ensemble de sociétés s'étaient réunies pour lui barrer la route, quitte à en payer le prix fort.

C'est finalement le consortium Rockstar, qui réunit des sociétés comme Apple, Microsoft, BlackBerry, Sony ou Ericsson, qui avait remporté l'enchère pour 4,5 milliards de dollars, quand Google s'était positionné sur une mise de départ de 900 millions de dollars.

Rockstar consortium logo  Quelques mois plus tard, Google rachetait Motorola Mobility pour 12,5 milliards de dollars, mettant la main sur son activité de fabrication de smartphones mais aussi sur ses milliers de brevets mobiles. Depuis, Rockstar a tenté de monétiser la propriété intellectuelle obtenue de Nortel mais sans grand succès.

Début novembre 2013, le consortium s'est lancé dans une attaque en règle des acteurs de l'écosystème Android, jouant les patent trolls avec l'espoir de forcer les fabricants à signer des accords de licence.

Mais selon Bloomberg, les 4000 brevets récupérés de Nortel sont plus difficiles à vendre que prévu. Les tentatives pour obtenir de gros accords de licence n'ont pas donné de résultats vraiment probants, tandis que la cession de la propriété intellectuelle s'est faite à un niveau modeste.

La conquête de ces brevets avait pourtant sonné le départ d'une véritable course aux brevets et d'une remise en valeur de cette ressource au sein des entreprises, avec la perspective de se protéger contre des concurrents mais aussi de mener des offensives pour freiner d'autres sociétés.

Rockstar a payé très cher cette propriété intellectuelle et ne veut pas la céder à perte, compliquant les négociations. L'entreprise fonctionne comme une ferme de brevets et entend tirer le meilleur parti des brevets, en faisant valoir des droits sur leur usage par les repreneurs potentiels.

Source : Bloomberg