Voilà qui fait directement écho au film de science-fiction bienvenue à Gattaca et qui devrait soulever de nouveaux débats éthiques : les gouvernements américains et britanniques envisagent d'autoriser les modifications génétiques des embryons pour leur permettre de combattre des maladies mitochondriales en y intégrant une partie de l'ADN d'un troisième individu.

mitochondrie vignette  Les maladies mitochondriales interviennent lors d'une mutation de l'ADN mitochondrial ( les mitochondries étant des structures intracellulaires responsables de la production énergétique de ces dernières, elles possèdent leur propre ADN et sont systématiquement issues de la mère puisque le gamète mâle n'apporte à l'embryon que de l'ADN nucléaire.)

En somme, ces maladies sont un héritage génétique issu de l'ADN maternel. Dans la manipulation proposée, les gènes d'un ovule sain sont transférés dans un ovule disposant d'une anomalie mitochondriale, puis fécondée avec le sperme du père.

Le résultat est un enfant en parfaite santé, qui perd le défaut génétique de la mère et ne peut, dans le cas où il s'agit d'une fille, plus transmettre cette anomalie aux prochaines générations.

L'idée est donc avantageuse à court et à long terme puisque les premières générations ne seraient plus sensibles à ces maladies, mais à terme, l'humanité tout entière pourrait faire disparaitre définitivement ces maladies.

La technique a déjà été testée lors de simulations et sur des animaux, et elle est reconnue par une grande partie des scientifiques comme un moyen efficace de combattre les maladies mitochondriales chez l'homme. Les gouvernements américains et britanniques devraient prochainement se pencher sur la question d'un encadrement de la pratique, et de son autorisation.

Dans de nombreux pays, les manipulations génétiques sont prohibées chez les embryons, mais l'idée de pouvoir faire disparaitre des maladies comme les dystrophies musculaires pourrait encourager à franchir le cap.

[crédit photo Wikipédia]

Source : Dvice