Le 14 novembre dernier, le robot Philae de l'ESA se posait non sans mal sur la comète 67P Tchouri. Et si l'atterrissage ne s'est pas passé comme prévu, les premiers éléments renvoyés par le robot permettent d'arriver aujourd'hui à une conclusion étonnante.

Rosetta Philae comète  Selon les informations transmises par Philae et de nouvelles analyses de la sonde Rosetta qui orbite autour de la comète, le noyau de l'astre qui file à plus de 70 000 km/h n'est pas magnétique.

C'est grâce au magnétomètre Romap que des mesures ont été prises à plusieurs endroits de la comète et permis d'établir qu'aucun champ magnétique n'était à l'oeuvre.

"Nous sommes probablement la seule équipe à bénéficier de tels sauts. D'habitude nous ne pouvons mesurer que le champ magnétique à un seul endroit. Mais avec tous ces rebonds, nous avons eu l'occasion de mesurer quatre points". Les différents rebonds de Philae auront finalement pu être exploités par les scientifiques.

La découverte est importante dans le sens où elle balaie une théorie clé sur la formation des comètes et différents corps du système solaire :

"Si la comète 67P Tchourioumov Guérasimenko est représentative de tous les noyaux cométaires, nous pensons qu'il est improbable que les forces magnétiques aient joué un quelconque rôle dans l'accumulation de corps rocheux de plus d'un mètre ayant participé à la formation des planètes." a précisé le professeur Hans-Ulrich Auster.