Google vient de mettre en ligne un portail entier dédié aux statistiques rapportant à la diversité ethnique en son sein. Une façon pour la firme de démontrer son ouverture, sa dimension sociale et de se présenter comme un modèle à suivre... ou pas.

Google disparité éthnique  Car les chiffres mis en avant font désormais le bonheur des détracteurs de la marque, qui soulèvent de fortes disparités, notamment concernant l'emploi des Afro-Américains qui ne représentent que 2% des effectifs de Google, mais aussi des femmes.

Chez Google, mieux vaut être un homme, et blanc de préférence. Avant tout amalgame, rappelons que si le triage ethnique est illégal en France, il est parfaitement autorisé aux USA, ce qui permet à Google de dresser la liste de ses effectifs en fonction de leurs origines.

On apprend ainsi en premier lieu que la parité n'est pas le point fort de la marque, même si quelques efforts sont au rendez-vous : Google emploie 70 % d'hommes contre 30 % de femmes seulement. Autre point notable : Google emploie 61 % de blancs, suivi de 30 % d'Asiatiques.

Le reste des effectifs se partage sous la barre de 4 % pour les salariés d'origine hispanique (3%) ou les Afro-Américains ( 2%).

Google présente ses chiffres tant comme les résultats d'une première politique de diversification ethnique de ses effectifs que comme un bilan qu'il faudra améliorer à l'avenir. Ainsi, la firme se dit insatisfaite de sa diversité ethnique : " Nous ne sommes pas où nous voudrions être en termes de diversité." Car ces disparités s'accentuent à mesure que l'on monte dans la hiérarchie au sein de la société. Par exemple, les femmes ne représentent plus que 17% des postes liés à la technologie, et 21 % à occuper des postes de leaders.

Pour améliorer ses résultats, Google n'hésite pas à lancer une foule de programmes, quitte à choquer outre-Atlantique. On notera ainsi un programme de recrutement et de sensibilisation à la technologie spécialement adressé aux Afro-Américains, un autre spécialement dédié aux Philippins, ainsi que divers programmes adressés aux homosexuels, Indiens d'Amérique, vétérans, séniors, hispaniques...

Google n'est pas la seule société à afficher de telles disparités ethniques dans la Silicon Valley, de nombreux grands groupes affichent des organigrammes similaires.

Source : Thinkprogress