Si certains pirates préfèrent s'entourer de précautions pour masquer leurs opérations illégales et la vente de données volées, d'autres souhaitent plutôt opérer rapidement et écouler plus facilement le fruit de leur travail sans s'encombrer des systèmes de chiffrement complexes.

DCA YouTube cartes bancaires volées 2  Doit-on voir la récente fermeture et la multiplication des arrestations des utilisateurs de la plateforme Silk Road, pourtant accessible depuis le réseau sécurisé Tor comme le moteur de cette nouvelle tendance ? Les pirates exploitent désormais directement la plateforme de vidéo YouTube pour vendre des numéros de cartes de crédit volées.

L'association Digital Citizen Alliance ( DCA) publie ainsi un rapport qui indique que la plateforme de Google est devenue un véritable repère de cybercriminels cherchant à écouler leurs données auprès d'utilisateurs parfois novices ou simplement curieux.

DCA youtube cartes bancaires volées  Il suffirait ainsi d'effectuer une recherche sur la plateforme avec les bons mots-clés comme " CC info with CVV " pour aboutir à des vidéos promotionnelles de pirates vendant des listes de cartes par lots.

Dans les vidéos en question, c'est souvent un éditeur de texte qui parle pour le pirate, le spectateur n'a qu'à lire les consignes. Une démonstration est souvent réalisée avec des listes de données bancaires. Certains pirates vendent des kits complets : numéros et cartes bancaires DCA YouTube cartes bancaires volées 3  vierges prêtes à être programmées.

Selon les vidéos, les prix sont indiqués à partir de 4 dollars pour une Visa classique. Il suffit alors de contacter le vendeur depuis l'adresse fournie en informations avec la vidéo pour boucler l'affaire. DCA en a fait l'expérience avec un pirate et a rapidement obtenu le prix d'un " Fullz", c'est-à-dire la totale : nom, prénom, numéro de sécurité sociale, date de naissance, numéro de compte bancaire, numéro de carte bancaire et code de sécurité, le tout pour 20 $.

Pour DCA, si l'activité des pirates est condamnable, Google est également fautif dans l'affaire, en profitant de la visibilité de ces vidéos et de la publicité qui y est affichée pour générer des revenus. Pourtant, la firme se défend de profiter de la situation et indique qu'une équipe est spécialement dédiée à la suppression de ce type de vidéo, mais que les publications saturent rapidement leur capacité à intervenir dans les plus brefs délais.

Source : DCA