Proche de l'industrie américaine du divertissement, l'association Digital Citizens Alliance a publié plusieurs études sur l'impact économique de l'atteinte au droit d'auteur. Elle en publie une nouvelle étude commandée auprès de NetNames, une société spécialisée dans la protection des marques contre la fraude en ligne.

L'étude s'est intéressée à 30 services d'hébergement de fichiers. Des cyberlockers dont la moitié proposant du téléchargement direct et l'autre moitié du streaming. Selon cette étude, l'ensemble de ces cyberlockers génèrent des revenus annuels de 96,2 millions de dollars par an, soit 3,2 millions de dollars par site.

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Et pour l'étude, il n'y a pas de doute, ces cyberlockers prospèrent grâce à une présence à 80 % de contenus violant des droits d'auteur. Pour les cyberlockers faisant du téléchargement direct, la manne financière provient à plus de 70 % de comptes Premium et le reste de revenus publicitaires. Pour ceux impliqués dans le streaming, c'est avant tout la publicité.

Les cyberlockers les plus profitables seraient 4Shared, Mega et Uploaded pour le téléchargement direct. Pour le streaming : Putlocker, YouWatch et Streamcloud.

Indirectement, il s'agit de faire peser une partie de la responsabilité sur les intermédiaires de paiement et les régies publicitaires. Voilà qui n'est pas sans rappeler la nouvelle orientation de la Hadopi pour s'attaquer au téléchargement direct et au streaming illicites en asséchant les ressources financières de sites " massivement contrefaisants ". Déjà une partie de la liste en avant-première ?

L'étude s'est notamment appuyée sur des informations relatives au défunt MegaUpload pour parvenir à des estimations des revenus de plusieurs sites.

TorrentFreak estime cependant que l'étude fait " une erreur cruciale ". " L'échantillon, sur lequel le pourcentage de fichiers illégaux est basé, est tiré de liens qui sont affichés publiquement en ligne. Ce n'est certainement pas représentatif de l'ensemble du cyberlocker, du moins pas dans tous les cas. "

TorrentFreak prend notamment la défense de Mega, créé par Kim Dotcom après son aventure avec MegaUpload. " Pour Mega, l'étude a regardé 500 fichiers qui ont été partagés en ligne. Cependant, l'écrasante majorité des fichiers de Mega, soit plus de 500 millions, ne sont jamais partagés publiquement. "