Alors que l'ESA sera la première agence spatiale à tenter de se poser sur la surface d'une comète ce mercredi, c'est une autre comète qui fait aujourd'hui parler d'elle : Siding Spring.

observation siding spring  La comète a frôlé Mars le mois dernier et a provoqué une pluie d'étoiles filantes dans le ciel de la planète rouge, observée par le robot de la NASA Curiosity. Mais le spectacle ne se limitait pas à un aspect visuel, puisqu'il semblerait que le passage de la comète a modifié profondément la composition chimique de l'atmosphère de Mars.

En passant à moins de 136 000 km de distance de la Siding Spring 1  surface de Mars le 19 octobre, les débris de poussière et de glace qui forment la queue ou le voile de la comète ont été projetés vers la surface de la planète.

Jim Green, directeur de la division science planétaire de la NASA a indiqué que cela avait " littéralement changé la composition chimique" de l'atmosphère de Mars. Les scientifiques vont désormais multiplier les mesures pour tenter de définir l'ampleur des changements, mais aussi constater s'ils sont durables ou temporaires.

Différents instruments dont ceux à bord de Curiosity, mais aussi de la sonde MAVEN ont indiqué avoir détecté la présence d'ions de fer, de magnésium et de sodium dans l'air, des éléments qui n'avaient jamais été mesurés pour une comète originaire du nuage d'Oort.

"Il y avait sans doute des milliers d'étoiles filantes par heure", a ainsi expliqué Nick Schneider, responsable du projet MAVEN. Il se félicite également d'avoir mis à l'abri les différents instruments en orbite autour de Mars pendant l'événement " Il me parait assez évident qu'ils n'auraient pas survécu quand on voit la violente réaction de l'atmosphère à la queue de la comète."