Avant d'envisager établir une colonie humaine sur Mars, l'homme pourrait envisager de se faire la main sur un astre bien plus proche : la Lune. C'est l'idée que soulève l'ESA depuis plusieurs mois déjà, plusieurs études étant en cours pour définir comment il serait possible pour l'homme d'aller s'installer sur le satellite.

Rover impression 3D Régolithe   Tout d'abord, est-il bon de rappeler combien la Lune propose des conditions de vie désastreuses pour l'homme ? Absence d'oxygène, écarts de température énormes, radiations, absence d'atmosphère protectrice des astéroïdes... La liste est longue.

L'ESA a donc rassemblé plus de 350 experts en ingénierie aérospatiale et en architecture pour se pencher sur les façons de contourner les diverses problématiques de la vie sur la Lune.

Ont récemment été présentés plusieurs projets, dont un mécanisme imprimé en 3D capable de déployer des panneaux solaires à la façon d'un origami. Sa masse serait 80 % moindre qu'un système équivalent et seule une imprimante 3D serait capable de le réaliser.

  

D'autres idées ont été avancées dont celui d'un concept d'habitation lunaire composé d'un module gonflable. Un module déploierait ainsi un dôme gonflable qui servirait d'appui à un rover lunaire équipé d'une imprimante 3D et d'un collecteur de régolithe. En imprimant le régolithe sur le ballon, on obtiendrait une protection efficace contre les radiations et la chaleur. La membrane gonflable resterait en place pour parfaire l'étanchéité et servir de module de pressurisation.

pièce imprimée 3D ESA  Chaque module habitable pourrait accueillir 4 personnes, le module de base non gonflable servirait alors de sas permettant d'accéder à la surface de la Lune.

L'ESA indique que l'habitation pourrait être parfaitement fonctionnelle seulement 3 mois après que le premier module ne se pose sur la Lune. Globalement, l'idée de l'agence spatiale européenne est de piocher sur place le maximum d'éléments nécessaires à la vie sur la Lune. On sait déjà que de l'eau se trouve sous forme de glace à la surface du satellite, elle pourrait être utilisée pour subvenir aux besoins des colons, mais également permettre de transformer de l'oxygène.

Source : ESA