Les bateaux de guerre sont généralement les plus vulnérables lorsqu'ils procèdent à des ravitaillements dans des ports, ou lorsqu'ils naviguent dans des voies d'eau étroites. Cette vulnérabilité vient principalement du fait qu'il leur est compliqué de manoeuvrer avec précision et avec rapidité pour s'adapter à une attaque de quelque sorte.

bateau autonome US navy  C'est pourquoi l'US Navy a recours à des patrouilles de petits bateaux armés qui naviguent pour intercepter d'éventuelles menaces. Malheureusement, cela implique également de placer des marins en première ligne, mais la Navy développe une autre solution : des patrouilles automatisées grâce à des bateaux armés autonomes.

Ces bateaux fonctionneraient en véritable flottille, et pourraient être pilotés à distance par un simple opérateur. Le projet est baptisé CARACaS ( Control Architecture for Robotic Agent Command and Sensing), il pourrait être installé sur presque n'importe quel bâtiment et a déjà fait l'objet de tests au mois d'aout dernier sur la James River à proximité de Newport News en Virginie.

La Navy a ainsi pu utiliser 13 semi-rigides pilotés à distance pour escorter un bâtiment plus grand. Chaque bateau décidait de lui-même quelle zone occuper autour du bâtiment principal. C'est un algorithme qui gérait la navigation tandis que l'opérateur pouvait surveiller l'ensemble depuis un autre navire, ou même un hélicoptère. C'est depuis un simple PC portable que ce dernier désignait quelles cibles protéger et quelles cibles attaquer.

L'armée ne souhaite pas en dévoiler davantage sur cette technologie pour l'instant, mais globalement, le fonctionnement des drones s'approche de celui actuellement déployé dans les véhicules sans chauffeurs de Google et autres constructeurs.

La Navy indique toutefois que les drones ne pourront pas prendre seuls la décision d'engager des cibles. L'armée assure qu'un intervenant humain sera toujours placé dans la boucle et qu'il sera alors responsable de déclencher ou non les attaques.

A termes, la marine américaine envisage d'utiliser ces drones dans des missions multiples, de l'assistance aux vaisseaux en détresse aux opérations de protection jusqu'à l'acheminement de forces spéciales en zone de conflit. L'armée n'a rien dévoilé concernant le cout du programme.

Source : Wired