Elles sont de plus en plus proposées dans les boutiques d'électroménager et de multimédia, les assurances complémentaires, dites affinitaires. Que l'on achète un téléviseur, une machine à laver ou un smartphone, ces assurances proposent une garantie étendue et la prise en charge des pannes sur une période plus longue que la seule garantie constructeur.

Facturées quelques euros, ces assurances ne couvrent que rarement le remplacement à neuf, dans aucun cas le vol de l'appareil (notamment dans le cadre de l'achat d'un smartphone, tablette ou PC portable) à moins de justifier d'une agression physique, et les remboursements tiennent bien souvent compte de la vétusté de l'appareil.

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Les associations de consommateurs dénoncent depuis quelques années déjà ces pratiques abusives à plusieurs titres, notamment sur le fait qu'elles soient particulièrement lucratives pour les assureurs, qui ne reverseraient en moyenne que 77 millions d'euros aux assurés sur les 432 millions d'euros empochés chaque année, avec un taux de sinistre de l'ordre de 18 %. En clair, ces assurances ne concernent que des produits sujets à très peu de risques tandis que l'engagement du côté de l'utilisateur est maximal. Pour favoriser la vente de ces contrats, les assureurs n'hésiteraient pas à partager de 20 à 50 % des cotisations aux distributeurs, ce qui explique l'insistance avec laquelle les revendeurs proposent ces assurances, parfois avec la promesse d'un bon d'achat d'une valeur équivalente ou supérieure à la fin du contrat... En attendant, les prélèvements auront travaillé sur les marchés banquiers et généré des revenus.

Problème, ces assurances ne sont pas soumises à la loi Chatel, bien connue des utilisateurs de téléphone, puisque son principal recours en France est lié à la résiliation des forfaits mobiles téléphoniques. Leur statut d'assurance de groupe permet ainsi de ne pas avoir à informer l'utilisateur de l'arrivée à la date anniversaire de leur contrat, ce qui facilite le déclenchement de la résiliation.

contrat Heureusement, il y a une parade au système depuis la mise en application de la loi Hamon sur la multi-assurance.

Ces assurances affinitaires tombent ainsi bien souvent dans le cadre du doublon, l'acheteur étant la plupart du temps protégé contre une foule de sinistres et risques du quotidien, à la fois au niveau de sa personne physique, mais aussi des ses biens.

Les assurances multirisques habitation prennent ainsi souvent en compte les dommages liés à l'électroménager, les risques électriques... Le simple fait de disposer d'une carte de crédit peut également permettre de bénéficier d'une garantie étendue sur les achats, automatiquement, sans aucune condition supplémentaire.

Lors d'un achat, l'utilisateur peut ne pas être en mesure de déterminer s'il est déjà couvert par un de ses précédents contrats, c'est pourquoi la loi Hamon impose désormais un délai de renonciation de 14 jours pour résilier une souscription à une assurance affinitaire. Entre temps, l'utilisateur peut ainsi se renseigner auprès de ses précédents contrats pour mettre en lumière des doublons, et éviter la souscription à des contrats superflus. Le Groupe Pixeo, expert assurance et éditeur des comparateurs LeComparateurAssurance.com et LassurancePro.com, nous éclaire également sur le sujet.

L'objectif de la loi est de limiter la couverture proposée par ces assurances affinitaires aux risques n'étant pas communément déjà intégrés aux divers contrats les plus adoptés par les Français, afin, au final, d'en faire diminuer le prix et d'éviter d'imposer des services facturés en doublon au consommateur.

Lors de votre prochain achat en boutique, pensez donc à vous renseigner auprès de votre banque et de votre assureur pour déterminer dans quelle limite la contraction d'une assurance facultative affinitaire pourrait se vouloir véritablement intéressante.