Si le repreneur a attendu d'en savoir plus sur ce piratage, son ampleur et les nouvelles révélations sur l'espionnage des emails des utilisateurs pour le compte d'agences gouvernementales l'amène à réagir. Le groupe télécom serait en train de négocier un rabais de 1 milliard de dollars sur le prix de la transaction, croit savoir le New York Post.
La communication pas forcément claire de Yahoo et de sa CEO Marissa Mayer sur sa connaissance ou non du piratage avant qu'il soit mis au grand jour ne rassure pas et pourrait peser lourd dans une éventuelle renégociation du montant. Verizon compte racheter Yahoo pour agréger son milliard d'utilisateurs à AOL et renforcer sa présence sur le Web.
Yahoo aura du mal à parer les attaques sur son éventuel manque de réaction face à un piratage qui remonte à plusieurs années, sur cette sorte de connivence, volontaire ou non, qui fait des utilisateurs de ses services des suspects en puissance que les agences gouvernementales peuvent épier à leur aise, ou sur le fait que le groupe ait pu cacher ou minimiser les conséquences d'une fuite de données massive.
Verizon peut faire valoir que l'image de marque de Yahoo est dégradée et que des informations lui ont été dissimulées au moment de la signature de l'accord de rachat, motivant la décision d'en modifier les termes, d'autant plus que tous les squelettes ne sont peut-être pas encore sortis du placard.
