Le freinage automatique d'urgence n'est pas encore déployé dans la majorité des véhicules grand public, et relève d'option réservée aux véhicules les plus luxueux et tournés vers les technologies d'avenir, avec un pied dans la conduite automatique au même titre que les systèmes de maintient automatique dans la voie de circulation.

Pourtant, 20 constructeurs automobiles représentant 99% des ventes du marché américain viennent de s'engager auprès du gouvernement à intégrer ce système dans l'ensemble des véhicules neufs vendus à compter du 1er septembre 2022.

Le système repose la plupart du temps sur l'utilisation d'un radar frontal ou d'une caméra pour estimer les distances et la vitesse du véhicule de tête, et il déclenche automatiquement le freinage pour éviter les collisions. L'objectif est d'éviter l'impact, ou à défaut, de réduire sa puissance.

Les constructeurs se sont engagés à déployer le système sur l'ensemble de leurs gammes, y compris les plus abordables. Et cela pourrait également profiter à l'Europe, qu'il s'agisse des véhicules dédiés à l'exportation ou simplement de la volonté des constructeurs locaux de s'aligner sur un standard mondial.

Progressivement, les véhicules, même les plus accessibles, devraient donc s'équiper d'une partie des modules de contrôle qui constituent un premier pas vers la voiture autonome. La transition pourrait ainsi se faire en douceur sur 10 ou 15 ans avant de voir les véhicules autonomes s'installer durablement sur les routes.