Le passage au stade 3 et au confinement forcé des Français met à l'arrêt une bonne partie de l'économie du pays et impose d'annuler ou de reporter de grands projets, mêmes stratégiques.

Malgré son importance pour les prochaines années, l'enchère pour les fréquences de la 5G, qui devait débuter le 21 avril prochain, est finalement reportée, sans indication d'une nouvelle date.

L'Arcep, régulateur du secteur des télécommunications, a indiqué qu'il ne sera pas possible de garanter le bon déroulement de l'enchère, compte tenu de la pandémie et des mesures de confinement.

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L'Autorité va évaluer la situation pour tenter d'établir une réponse à cet épisode inédit mais assure "se tenir prête à organiser les enchères quand nous en saurons plus".

Officiellement, la décision du report n'est pas encore prise et aucun calendrier n'est donc avancé. Le contexte est d'autant plus compliqué que la France n'est pas vraiment en avance par rapport à d'autres pays européens qui ont déjà lancé (plus ou moins modestement) leurs réseaux et comptait lancer les premières offres commerciales d'ici l'été.

Si l'espoir pour les opérateurs demeure de pouvoir lancer leurs réseaux 5G avant la fin de l'année, tout va dépendre de la durée des mesures de confinement et plus largement de l'étendue de l'épidémie.

Il est de toute façon compliqué pour les opérateurs d'avancer sur le dossier de la 5G alors que toute leur attention est occupée à faire tenir bon les réseaux fixes et mobiles fortement sollicités par le passage de nombreux salariés au télétravail, des élèves et étudiants aux cours en ligne, sans compter toute la population cherchant à se divertir sur Internet pour faire passer le temps du confinement.

Toutes les équipes sont mobilisées, avec les contraintes de mise en sécurité nécessaires, pour garantir une continuité de service qui est en retour le meilleur moyen pour que le confinement soit un succès et le plus court possible.

Avec le report à venir de l'enchère 5G et, derrière, de la mise en service des réseaux, la France risque cependant de partir avec un handicap économique, les réseaux de nouvelle génération devant en premier lieu épauler les entreprises et contribuer à de nouveaux modèles économiques.