Le groupe français Atos dévoile sa génération de supercalculateurs Bull Sequana qui sera capable d'ici quelques années de gérer l'exascale, à savoir des calculs de 1 milliard de milliards d'opérations par seconde (1 exaflop).

Pour son lancement, le supercalculateur est déjà capable d'une puissance de calcul de 1 petaflop (1 million de milliards d'opération par seconde), encore loin des records de plusieurs dizaines de petaflops des supercalculateurs étrangers (comme le Tianhe-2 chinois), mais sa conception et son efficience présentées comme exceptionnelles permettront d'atteindre l'exaflop d'ici 2020.

Plusieurs sociétés dans le monde sont en concurrence pour tenter d'arriver la première à ce seuil symbolique mais Atos se revendique comme l'une des trois ou quatre entreprises dans le monde, et la seule en Europe, ayant l'expertise suffisante pour bâtir des supercalculateurs.

Bull Sequana

Si les principales applications se retrouveront bien sûr dans les centres de recherche et les applications militaires, Atos croit pouvoir bientôt toucher les entreprises du fait de l'émergence des besoins associés au Big Data.

Si les supercalculateurs représentent encore un investissement lourd, l'évolution des technologies a déjà fortement réduit leur prix et leurs coûts de maintenance et d'énergie, tandis que les nouvelles possibilités de partage des équipements entre plusieurs partenaires industriels permettent une dilution des coûts.

Le supercalculateur Bull Sequana consomme déjà 10 fois moins d'énergie "que les supercalculateurs de génération précédente" et est assemblé dans l'usine d'Angers de Bull. L'un des premiers clients à l'exploiter sera le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique).