A côté de la Chine qui multiplie les missions spatiales de grande ampleur, l'Inde veut aussi devenir une puissance spatiale à part entière et compte déjà plusieurs succès à son actif. Après avoir lancé avec succès 22 satellites en un seul tir en juin 2016, l'agence spatiale indienne (ISRO) prépare pour le mois de février une nouvelle mission qui doit battre le record de satellites envoyés en une fois.

ISRO Inde La mission PSLV-C37 doit en effet mettre en orbite depuis un unique lanceur pas moins de 104 satellites, dont 3 destinés à l'Inde et 101 nano-satellites devant couvrir les besoins de cinq pays, dont les Etats-Unis.

Si le lancement prévu pour le 15 février réussit, l'Inde détiendra de loin le record du plus grand nombre de satellites placés en orbite simultanément, devançant la grosse trentaine de satellites lancés par la Russie en 2014.

decollage-fusee-inde-pslv Mais l'objectif de l'ISRO n'est pas tant de battre un record que de suivre la stratégie qui doit l'aider à devenir l'égale des puissances spatiales occidentales : réduire les coûts des missions, comme elle l'a déjà fait en envoyant une sonde vers la planète Mars pour une fraction du coût des missions de la NASA américaine.

En envoyant en une fois un maximum de satellites, le coût global est sensiblement réduit par rapport à plusieurs lancements séparés mais, en cas d'échec, c'est évidemment une charge utile à forte valeur (ici, de 1,36 tonne) qui est pulvérisée.

Envoyer dans l'espace plus de 100 satellites requiert en outre des solutions techniques avancées. Les trois plus gros satellites indiens seront séparés les premiers dans l'axe du lanceur tandis que 81 nano-satellites seront dispersés de façon radiale. Enfin, les 20 derniers nano-satellites seront largués dans un troisième temps.