Maintenant que le jeu mobile Pokemon Go est officiellement disponible en France sur Android et iOS, l'association UFC Que Choisir pointe les possibles dérives du titre, en matière d'usages, notamment pour un jeu qui cible aussi les enfants, mais aussi concernant le siphonnage de données personnelles avant même de pouvoir commencer à jouer.

A côté de l'aspect ludique et accrocheur indéniable du titre, l'UFC Que Choisir rappelle que si le jeu lui-même peut être téléchargé gratuitement, il intègre des achats in-app pour l'achat de Poképièces, avec un prix de départ de 0,99 € pour 100 pièces, mais qui s'échelonne ensuite à 4,99 €, 9,99 € et surtout 99,99 € pour 14500 pièces.

L'association met donc en garde contre les achats automatisés sur les portails de téléchargement si les smartphones parentaux sont confiés aux enfants et non protégés contre des achats irraisonnés déclenchés par la passion du jeu.

L'UFC Que Choisir rappelle également que la chasse aux Pokemon ne doit pas faire oublier les règles élémentaires de sécurité et d'attention à l'environnement immédiat, sous peine d'accident ou de situations d'attroupement mal gérées autour de la localisation d'un pokemon rare.

Pokemon-Go Les forces de l'ordre ont également multiplié les appels à la prudence ces derniers jours en incitant à un comportement responsable et attentif, que l'on soit piéton ou conducteur d'un véhicule.

Par ailleurs, gare au risque de vol des smartphones des joueurs, trop impliqués dans leur jeu pour voir venir la menace, et aux éventuels coûts de data que la pratique de Pokemon Go pourrait occasionner, d'autant plus que le principe est de se promener et donc de s'appuyer sur les réseaux mobiles.

Surtout, l'UFC Que Choisir attire l'attention sur la grande quantité de données personnelles collectées à l'occasion de l'enregistrement avant de jouer et des informations récupérées durant les sessions. Nintendo collecte ainsi adresses email, âge, nom et prénom des joueurs, mais aussi numéro de téléphone, adresse IP et numéro d'identification du smartphone.

L'entreprise a également accès aux données de géolocalisation tandis que les photos prises durant le jeu sont librement utilisables à sa guise. Enfin, Nintendo annonce que les données personnelles sont stockées aux Etats-Unis mais censées être protégées par le Safe Harbor qui n'existe pourtant plus vraiment et a été remplacé par le déjà décrié Privacy Shield.

Autant dire qu'elles peuvent constituer une mine d'or, et pas que pour Nintendo...