diesel Le scandale Volkswagen a mis en évidence la présence d'un logiciel truqueur détectant les procédures de test et réduisant spécifiquement les émissions de gaz polluants de certains moteurs pour rester dans les normes attendues et obtenir leur homologation...tout en polluant énormément en conditions normales d'utilisation du véhicule.

Dans le prolongement de ces révélations, une commission technique indépendante a été mise en place en France à la demande de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal (d'où le surnom de commission Royal) pour réaliser des tests sur près d'une centaine de véhicules du marché, toutes marques confondues.

Les résultats ont montré que les véhicules émettaient beaucoup plus de gaz polluants que ce qu'ils devraient, et notamment par rapport aux normes qu'ils sont censés respecter. Dans son rapport final et après avoir passé en revue 86 véhicules, la commission Royal n'exclut pas l'utilisation d'un logiciel truqueur chez d'autres constructeurs.

Ainsi, les experts indiquent qu'"il n'a pas été possible d'avoir accès à l'ensemble des logiciels embarqués, et donc aucune analyse des logiciels n'a été effectuée", aboutissant à la conséquence suivante : "la commission ne peut donc pas se prononcer définitivement sur la présence ou absence de logiciels tricheurs dans les véhicules testés".

Un peu embarrassant pour une commission qui voulait faire toute la lumière sur la question des émissions polluantes mais qui se trouve confrontée à l'opacité d'une industrie automobile fragilisée par ce scandale et qui met désormais le cap sur l'électrique.

La commission Royal souligne toutefois qu'au regard des écarts importants constatés, de nouveaux tests devraient être réalisés "afin d'évaluer si [les véhicules concernés] ne doivent pas faire l'objet d'un retrait de leur certificat d'homologation".

Source : Le Figaro