Le module Schiaparelli porté par la sonde européenne TGO (Trace Gaz Orbiter) dans le cadre de la mission ExoMars, a bien tenté de se poser sur Mars le 19 octobre et a amorcé sa descente mais n'a plus répondu depuis. L'Agence spatiale européenne (ESA) a bien tenté de prendre contact depuis, sans succès cependant.

Le module devait rapidement freiner grâce à des rétrofusées activées durant 50 secondes pour atterrir en douceur à la surface de la planète rouge, mais les paramètres de vol avaient indiqué que ces rétrofusées n'avaient en réalité fonctionné que durant 3 à 4 secondes, faisant craindre un crash à grande vitesse.

Schiaparelli ExoMars

C'est ce qu'ont confirmé des images réalisées par la sonde américaine Mars Orbiter. Les photographies montrent un point blanc qui devrait correspondre au parachute et qui est positionné à proximité de la zone d'atterrissage prévu et, environ un kilomètre plus loin, une tache sombre qui est sans doute le module qui s'est crashé après une chute libre bien plus longue que prévu.

Schiaparelli ExoMars 02 Schiaparelli Mars

Schiaparelli aurait ainsi fait une chute libre depuis une altitude comprise entre 2 et 4 000 mètres à grande vitesse avant de se fracasser à la surface. C'est donc d'une certaine façon un nouvel échec pour l'agence spatiale européenne, après celui de Beagle 2 fin 2003, qui s'est correctement posé mais n'avait pas initié de communication.

Mais le gros morceau de la mission, représenté par la sonde TGO, reste quant à lui opérationnel et va se positionner dans les prochains mois sur son orbite autour de Mars. Il servira de relais de communication pour le rover européen qui doit se poser en 2020 et constitue l'autre volet de la mission ExoMars.