Anthony Levandowski est loin d'être un inconnu dans le monde des véhicules autonomes. Participant du Grand Challenge de la DARPA dans les années 2000, un temps à la tête des efforts de Google dans ce domaine, il avait démissionné pour fonder la société Otto.

Ottomotto Pendant que Google réorganisait cette activité et créait la société Waymo, Otto a été rachetée par Uber, également très intéressé par les véhicules autonomes pour créer un service de véhicules sans chauffeurs.

Il n'aura pas fallu très longtemps avant que Waymo accuse Uber de lui avoir soutiré des secrets industriels, dont celui de la conception d'un LiDAR, par l'intermédiaire de Levandowski qui avait emporté avec lui près de 10 Go de données sensibles.

Parties pour un procès pour lequel Waymo réclamait plus de 2 milliards de dollars de dédommagement, les deux sociétés ont finalement trouvé un accord amiable soldant leur querelle.

Maintenant que les choses se sont tassées, Anthony Levandowski réapparaît avec une nouvelle startup Kache.ai toujours tournée vers les véhicules autonomes, rapporte TechCrunch qui souligne toutefois que ce retour se fait en mode furtif.

Les documents de création de l'enteprise listent une adresse en Californie appartenant au père et à la belle-mère d'Anthony Levandowski, tandis que son nom n'apparaît nulle part, et il faut bien chercher pour trouver une connexion avec Kache.ai. Cette nouvelle entreprise semble reprendre le point de départ initial de la société Otto, à savoir fournir de la conduite autonome pour poids lourds.

En effet, ce segment est considéré comme l'un des meilleurs points de départ pour commencer à déployer des systèmes de conduite autonome dans la mesure où la majeure partie de leur circulation se fait sur des grands axes et en convois (aux Etats-Unis, du moins), avec des scénarios plus simples et prévisibles que ceux d'un véhicule particulier dans le trafic d'une grande ville.

Il reste donc à voir si cette nouvelle tentative portera ses fruits et avec quelles technologies.

Source : TechCrunch