Dans le cadre d'une étude annoncée non sponsorisée, NSS Labs a mis en confrontation les navigateurs Microsoft Edge (version 38.14393.0.0), Google Chrome ( 53.0.2785) et Firefox (48.0.2). Dans un environnement Windows 10 Enterprise (version 1607 ; Anniversary Update), ils ont été confrontés à plus de 5 200 échantillons de malwares et près d'un millier d'URLs de phishing.

Les malwares sont dits de type ingénierie sociale pour faire référence à l'ensemble des attaques qui tentent de leurrer un utilisateur afin qu'il télécharge du code malveillant. Par contre, cela n'inclut pas les exploits avec des malwares qui sont installés à l'insu de l'utilisateur (drive-by downloads).

Sur le test mené de fin septembre à début octobre, Microsoft Edge a bloqué 99 % de ces malwares. Un taux qui tombe à 85,8 % pour Google Chrome et 78,3 % pour Firefox. La technologie de protection de Microsoft Edge associe le filtre SmartScreen (URL) et une réputation des applications pour les téléchargements (App Rep). Chrome et Firefox tirent essentiellement parti du service Safe Browsing de Google.

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Concernant la protection contre le phishing, le taux de blocage de Microsoft Edge n'est pas aussi bon. Avec 91,4 %, cela place néanmoins toujours Microsoft Edge devant Google Chrome (82,4 %) et Firefox (81,4 %). Par ailleurs, Microsoft Edge est le plus rapide des trois navigateurs à bloquer de nouvelles menaces lorsqu'elles apparaissent.

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Pour de telles menaces, la protection offerte par les navigateurs est une aide mais la vigilance de l'utilisateur est également très importante. Si Microsoft Edge semble se distinguer par le haut, son adoption par les utilisateurs de Windows 10 n'est pourtant pas franchement au rendez-vous. Ce n'est en tout cas pas du côté de la sécurité qu'il pèche.