On le sait donc depuis la fin de semaine dernière, Microsoft va finalement développer un nouveau navigateur Internet intégré à Windows 10 sur la base du projet Chromium. Ainsi, Microsoft va rejoindre les navigateurs comme Opera, Brave, Vivaldi et même Chrome de Google, tous exploitant la base Chromium, un navigateur open source.

Chrome-Chromium

Ce choix est stratégique pour Microsoft qui n'arrive pas à imposer Edge, son navigateur actuel, chez les usagers. Pour séduire, Microsoft fait quelques promesses, notamment celle de devenir l'un des plus grands contributeurs du projet en développant des modules et services comme l'adaptation de Chromium aux appareils ARM, l'amélioration des interfaces tactiles, l'optimisation de la consommation énergétique ou encore l'amélioration de la compatibilité avec les appareils sous Windows.

Google a ainsi réagi à l'annonce et se réjouit de voir arrive Microsoft sur le projet, la situation ne pouvant faire qu'avancer les choses avec des modules et services interchangeables entre Chromium, Chrome et Edge sous Chromium. Cette arrivée est donc plutôt vue comme une collaboration possible entre les deux entités plus qu'une nouvelle rivalité.

Chez Mozilla par contre, les avis sont plus tranchés. Pour Chris Beard, directeur de Mozilla, le choix de Chromium est une nouvelle façon pour Microsoft de céder encore plus de contrôle à Google sur les données personnelles.

Mozilla regrette ainsi devoir tenir presque seul le rôle d'opposant à Google et à ses méthodes de contrôle des données personnelles. La firme rappelle être en concurrence avec Google et que cela maintient un certain équilibre et encourage les autres moteurs de recherche et navigateurs à percer. Cette concurrence permet ainsi d'éviter un monopole très dangereux selon Mozilla et déplore ainsi l'alliance entre Microsoft et Google qui ne fera que renforcer un peu plus les actions du géant du Net.

Il est par ailleurs évident que Microsoft aurait également pu soutenir le projet Gecko, adopté par Firefox depuis des années. La situation aurait alors éventuellement pu relancer un peu plus l'équilibre entre Firefox et Chrome.