L'élection de Donald Trump aux Etats-Unis a été marquée par la multiplication de fake news, ces fausses informations diffusant des ragots mais présentées comme des articles légitimes et diffusés comme tels sur les canaux d'information du Web et des réseaux sociaux.

Si Facebook et Google se sont défendus d'avoir participé à la diffusion de ces informations visant à influencer les électeurs en jouant sur l'émotion, tous deux ont annoncé vouloir prendre des mesures pour limiter la visibilité des fake news, tandis que l'ex-président Barack Obama a estimé que les fake news représentaient un véritable danger pour la démocratie.

BuzFeed Fake News
Quand les fake news ont été plus suivies sur les réseaux sociaux que les informations légitimes (source : Buzzfeed)

Alors que se prépare cette année l'élection présidentielle française, les autorités s'inquiètent de possibles dérives. Ministère de l'Intérieur, DNISIC (Direction interministérielle du numérique et des systèmes d'information et de communication) et Anssi (Agence nationale de sécurité des systèmes d'information) comptent rencontrer les représentants de groupes comme Facebook et Google.

La crainte de voir ces fausses informations influencer les électeurs en cas de scrutin très serré incite à la mise en place de dispositifs et de contre-mesures. Si l'effet concret des fake news sur les élections américaines au point de faire basculer l'opinion des votants reste à démontrer; une étude de l'Université de Stanford a montré combien il était difficile pour les collégiens et étudiants de faire la distinction entre vraie et fausse information.

A noter que l'Anssi a organisé pour la première fois en octobre dernier un séminaire destiné à alerter les partis politiques sur les dangers de piratages cherchant à récupérer des informations exploitables pour déstabiliser d'éventuels candidats durant le processus électoral.

Source : L'Express