En matière de projets innovants, l'Europe a aussi son mot à dire et Niklas Zennström, co-fondateur de Skype, a affirmé récemment que le prochain géant high-tech générant une valorisation de 100 milliards de dollars ces dix prochaines années, à l'image d'un Facebook ou d'un Google, sera probablement originaire du Vieux Continent.

Encore faut-il soutenir les espoirs d'aujourd'hui pour en faire les forces de demain. Joignant le geste à la parole, son fonds européen d'investissement Atomico vient de mettre sur la table 10 millions d'euros pour participer au développement de l'entreprise munichoise Lilium Aviation.

Lilium Aviation 02

Cette dernière travaille sur un projet de véhicule du futur à mi-chemin entre le drone et la voiture volante à décollage vertical (VTOL), et qui pourrait devenir le moyen de transport de demain. Léger (600 Kg) grâce à l'utilisation de matériaux composites, doté de 36 moteurs dont une partie est fixe sur les ailes et l'autre orientable positionnée à l'avant de l'appareil.

Lilium Aviation

Lilium a présenté l'Eagle, un prototype à taille réelle de son véhicule VTOL, réalisé en fibre de carbone et avec une envergure de 7 mètres pour un habitacle pouvant emporter deux personnes, avec une autonomie de 300 km et une vitesse maximale de 300 km/h.

Le pilotage se fait très simplement avec un manche poussé vers l'avant pour avancer, l'ordinateur de bord s'occupant de la gestion des moteurs et des gouvernails de direction. Les premiers essais en vol doivent être menés l'an prochain mais il faudra sans doute plusieurs années avant d'espérer découvrir un premier appareil commercial.

Lilium VTOL

Les systèmes internes sont redondants pour éviter toute défaillance et l'engin peut atterrir en mode automatique, tandis que le système de bord veille au grain en empêchant toute commande risquant d'entraîner une manoeuvre dangereuse. Et si vraiment plus rien ne fonctionne, le Jet de Lilium dispose d'un parachute.

Lilium Aviation a été fondée en 2015 par des ingénieurs et doctorants issus de l'Université Technique de Munich. Le projet intéresse également l'ESA (Agence Spatiale Européenne) dans la mesure où il offre une approche très efficiente par rapport à d'autres projets similaires en matière de véhicules VTOL.

Source : TechCrunch