Pour la première fois en France, la ville de Nice s'est lancée dans une expérimentation de reconnaissance faciale sur la voie publique par l'intermédiaire des caméras de vidéoprotection.

videosurveillance Le test emploie six caméras dans la zone du carnaval de la ville qui se déroule actuellement et fait appel à un millier de volontaires pour une période de 48 heures. Le logiciel Any Vision de Confidentia est ainsi évalué et est censé permettre de reconnaître des personnes d'après des photos, même anciennes, passant sous l'oeil des caméras.

Le maire de Nice, Christian Estrosi, a indiqué que l'expérimentation avait reçu l'aval de la CNIL mais l'intéressée a démenti en rappelant que l'entrée en vigueur du RGPD ne rendait plus obligatoire la nécessité d'obtenir son autorisation pour les systèmes biométriques.

Elle relève toutefois que l'expérimentation ne doit pas avoir vocation à aller "au-delà du simple test du dispositif". Une utilisation régulière imposerait un encadrement non plus du RGPD mais de la "directive Police justice du 27 avril 2016", indique le journal Les Echos.

Ce n'est pas la première fois que la municipalité mène une telle expérimentation de reconnaissance faciale. Il faut dire que le cadre est propice, la ville ayant décidé d'installer des centaines de caméras de surveillance de la voie publique ces dernières années.

Source : Les Echos