La baisse des prix dans le secteur high-tech permet de rendre les produits plus accessibles, mais elle a également son côté moins glorieux. Pour prendre une pleine mesure de la chose, on peut observer l’évolution de la production de déchets électroniques en Asie.

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D’après un récent rapport, la production de déchets électroniques a en effet explosé entre 2010 et 2015. Elle apparaît ainsi en hausse de 13,2 % au Japon, de 19,4 % à Hong-Kong, de 26,7 % à Taïwan, de 28,8 % en Corée du Sud ou de 39,7 % en Malaisie. Mais on a encore bien pire lorsque l’on regarde le trio de tête, avec + 70 % au Cambodge, + 90,9 % au Vietnam et + 107 % en Chine. Oui, le volume a carrément doublé en Chine, où l’on parlait de 6,7 millions de tonnes de déchets. Pour expliquer de tels chiffres, il a bien évidemment le niveau de vie qui augmente et qui permet d'acquérir plus de choses, mais aussi et surtout les produits eux-mêmes, rendus rapidement obsolètes par les fabricants pour inciter au renouvellement et non économiquement réparables dès que l’on se dirige vers les produits les moins onéreux (coût de réparation peu intéressant par rapport au prix du neuf). Dans le cas d’un smartphone dont l’écran tactile est explosé, par exemple, le sort de l’appareil est généralement vite vu.

Mais le plus grave dans tout ça, c'est le devenir de ces déchets, entassés dans des décharges à côté desquelles les individus les plus pauvres vivent, simplement brûlés et très souvent traités par des personnes peu protégées. La nature comme les êtres humains en prennent donc pour leur grade. 

Déchets électroniques 2015   Déchets électroniques par habitant

L'évolution entre 2010 et 2015 ; et la production par personne (cliquer pour agrandir)

On parle de l'Asie ici, du fait des chiffres assez alarmants, mais l'Europe est loin d'être exemplaire, malgré les efforts pour faire évoluer les choses, avec 15,6 kilos de déchets électroniques par an et par tête. Autant dire qu'il y a encore du boulot en matière de consommation responsable et de recyclage.

Source : JDG