La ville de San Francisco a trouvé un nouvel angle d'attaque pour tenter de mieux contrôler l'expansion très rapide des fournisseurs de services VTC : demander des comptes sur les nuisances créées.

Uber Les société Uber et Lyft sont particulièrement visées. A elles deux, elles concernent 45000 véhicules en circulation permanente dans l'agglomération, créant un impact significatif en terme de pollution, de congestion du trafic mais aussi d'augmentation des risques d'accidents avec d'autres véhicules ou des piétons du fait des horaires étendus des chauffeurs et des longs trajets domicile-bureau dans la Silicon Valley.

Les représentants de la ville ont donc réclamé aux deux entreprises les rapports et enregistrements concernant les pratiques de leurs chauffeurs ces quatre dernières années.

Outre les risques sur la route, la ville de San Francisco veut aussi obtenir des informations sur certaines problématiques comme l'accès aux services VTC pour les personnes handicapées et les déséquilibres de l'offre entre certains quartiers trop biens pourvus et d'autres délaissés, et qui offriront donc moins de possibilités d'y accéder.

Les deux entreprises concernées se défendent logiquement de toute mauvaise pratique et soulignent leur complémentarité avec les transports publics. Elles rappellent également que d'autres éléments, comme l'urbanisation et l'essor des services en ligne, doivent être pris en compte par la municipalité plutôt que de se lancer directement dans des actions répressives.