Les domaines de l'automatisation, l'intelligence artificielle et la robotisation ont connu d'importants progrès ces dernières années et bouleversent de plus en plus de secteurs, industriels mais aussi tertiaires.

Robby-the-Robot Et petit à petit, ces nouvelles possibilités font disparaître les emplois auparavant attribués à des humains. Si les emplois peu qualifiés sont les premiers touchés, les progrès techniques réalisés remontent peu à peu les arbres de compétence.

Ces tendances, qu'anticipent déjà les économistes, vont pleinement se manifester ces prochaines années, les machines remplaçant l'humain dans un nombre grandissant de tâches, et jusqu'à celles de conception et de créativité.

Un rapport du cabinet McKinsey & Co affirme ainsi que 800 millions d'emplois humains auront disparu d'ici 2030, remplacés par l'automatisation et les robots. Cette transformation touchera les marchés établis comme émergents, avec différents niveaux d'automatisation selon les emplois.

Dans un délai de 15 ans, des centaines de milliers d'employés vont devoir faire face à cette situation en changeant d'activité ou en acquérant de nouveaux savoirs pour leur métier.

La question de la flexibilité et de la capacité à exercer différents métiers durant une carrière sera cruciale, avec de nouveaux enjeux autour de la capacité à former efficacement les employés.

Cette vision un peu idéaliste d'un humain devant s'adapter en permanence à son travail présente toutefois des limites assez évidentes. Au vu des avancées très rapides des techniques, rien ne dit que cette faculté d'adaptation ne soit pas dépassée à moyen terme, avec des intelligences artificielles douées d'auto-apprentissage, des robots auto-adaptatifs se passant de l'humain même pour des tâches de maintenance et de mise à niveau ou des systèmes d'aide à la prise de décision (grand thème à la mode dans les entreprises pour faire y entrer l'intelligence artificielle dans les process) qui finiront par prendre les décisions sans intervention humaine.

Les évolutions économiques actuelles montrent par ailleurs que les emplois intermédiaires sont en voie de régression ne laissant que des emplois très bien payés mais rares (et pour combien de temps encore ?) et des emplois mal rémunérés démultipliés.

Enfin, les ressources publiques attribuées à la formation professionnelle ne cessent de reculer et ne vont pas du tout dans le sens d'une capacité donnée aux salariés de rebondir vers de nouvelles activités, avec un risque aggravé de situation de chômage.

Source : Bloomberg