Nos connaissances sur la planète Mars ont fait un bond énorme et ouvert de nouvelles perspectives grâce aux rovers Spirit et Curiosity de la NASA posés avec succès sur le sol martien en 2012 et qui ont fonctionné bien au-delà du temps de mission initialement prévu.

Cette robustesse a validé le design des rovers qui a été largement repris pour la prochaine génération des robots devant explorer la planète rouge. La NASA a présenté son nouveau rover Mars 2020 qui reprend presque trait pour trait le train roulant à six roues, le bras articulé et la tête avec caméras.

NASA rover Mars 2020

Le rover utilisera d'ailleurs certains éléments initialement prévus comme pièces détachées de ses prédécesseurs, réduisant les coûts et les temps de développement.

Ce qui changera, ce sont les instruments embarqués et, de fait, les missions prévues. Le rover Mars 2020 aura en effet pour objet de rechercher des traces éventuelles d'une vie ancienne sur Mars, datant d'une époque où de l'eau a pu rester un certain temps à l'état liquide au point de former des mares ou des lagunes.

Le rover embarquera un spectromètre à rayons X et un laser ultra violet pour mettre en évidence des signatures microbiologiques, tandis qu'un radar pénétrant pourra explorer pour les couches sous la surface et jusqu'à une profondeur de 10 mètres, selon le terrain rencontré.

Certains instruments utilisés sur les rovers martiens seront de nouveau présents avec des optimisations, comme un laser pouvant vaporiser des fragments de roche et de sol en vue d'en analyser la composition, dans la lignée du MSL (Mars Science Laboratory) de Curiosity. Il sera aussi question de collecte d'échantillons qui pourront éventuellement être ramenés plus tard sur Terre.

  

Pour l'arrivée sur Mars, l'atterrisseur fera appel à du computer vision comparant la vue du terrain avec des cartes pré-chargées, permettant d'orienter la descente vers des points de chute sûrs, tandis qu'une technologie dite "range trigger" d'estimation de la position durant la descente réduira de 50% la taille de la zone d'atterrissage, facilitant l'arrivée du rover auprès des zones d'intérêt.

De quoi amener le rover plus rapidement sur zone en économisant l'énergie et en réduisant les contraintes et l'usure du matériel pour arriver à destination. Cette technologie sera particulièrement utile pour récupérer le rover et assurer le retour des échantillons.

A noter que le choix du site où seront collectés les échantillons n'est toujours pas départagés entre trois cibles possibles : le cratère de Jezero, le plateau de Syrtis ou la butte Columbia. La décision finale demandera encore au moins un an d'évaluation.