Après des années de travaux et un financement régulier de plusieurs centaines de millions de dollars, la société Magic Leap a commencé à lever le voile sur les Magic Leap One, des lunettes de réalité augmentée relativement compactes, à défaut d'être encore discrètes, grâce au module porté à la ceinture (le LightPack) qui embarque la puissance de calcul.

L'entreprise a conservé jusqu'à présent le secret sur les caractéristiques de son gadget et ne laisse approcher les développeurs que sur la promesse de leur discrétion et de la sécurisation des prototypes.

Magic Leap One accessoires

A l'occasion d'une nouvelle démonstration des capacités des lunettes Magic Leap One, on apprend que ces dernières exploitent une plate-forme Tegra X2 de Nvidia avec 4 coeurs ARM Cortex-A57, un système dual core Denver2 et un GPU Pascal, soit une configuration plus puissante que celle de la Nintendo Switch (sous Tegra X1).

Le tout est piloté via un OS linux 64-Bit Lumin avec mémoire partitionnable pour la partie graphique et support d'OpenGL 4.5, OpenGL ES 3.1 et Vulkan.On trouve également le support d'environnements ludiques comme Unity et Unreal Engine 4.

En tant que système de réalité augmentée, toute la puissance de calcul pourra être portée sur les objets virtuels et non pas aussi sur le décor d'arrière-plan, ce qui devrait permettre d'obtenir des performances confortables pour un gadget qui offrira plusieurs heures d'autonomie.

Magic Leap One 02

Les démonstrations ont montré la capacité à manipuler des objets virtuels par des gestuelles, sans nécessiter de gants spéciaux ou de systèmes de tracking, les caméras embarquées des lunettes se chargeant de réaliser une cartographie de l'environnement immédiat et d'adapter la réalité augmentée à ce contexte.

Aux Etats-Unis, c'est l'opérateur AT&T qui assurera la distribution exclusive des Magic Leap One, avec la version développeurs Magic Leap One Creator Edition disponible durant l'été, tandis qu'il faudra encore patienter avant de voir arriver une version grand public, peut-être pas avant 2019.

Etant donné les démonstrations encore étroitement contrôlées, on peut de toute façon penser que le produit va encore demander du temps avant d'atteindre un quelconque stade commercial.

Source : Venturebeat