Pour investir Mars et y implanter des colons, il faudra disposer de ressources qui devront soit être amenées depuis la Terre, soit être produites sur place ou bien enfin les extraire directement de la planète rouge.

La question de l'approvisionnement en eau sera cruciale pour les visiteurs de Mars et si les observations ont confirmé la présence par endroits d'eau à l'état de glace, elle semblait jusqu'à présent difficilement accessible ou éloignée des sites favorables à l'établissement d'une colonie, principalement du côté des pôles.

La sonde MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) a cependant obtenu de nouveaux résultats en étudiant des falaises martiennes escarpées ayant produit un effondrement mettant à nu les couches internes de terrain.

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Elle a observé sur huit sites étudiés la présence de glace d'eau directement accessible et initialement présente sous quelques mètres de poussière et de roches, témoignant d'un lointain passé où la planète rouge a présenté des épisodes neigeux.

Ces pentes escarpées ont aussi l'avantage d'être présentes à des latitudes dans les hémisphères nord et sud équivalentes sur Terre à l'Ecosse ou le haut de l'Amérique du Sud, plus favorables pour l'établissement d'une colonie.

Mars eau glace

La sonde a observé que la couche de glace, assez pure, peut atteindre jusqu'à près de 100 mètres d'épaisseur par endroit. Les cartographies de MRO suggèrent qu'il serait ainsi possible de trouver dans certaines zones des poches de glace à des profondeurs de l'ordre d'une dizaine de mètres de profondeur sous la surface de poussière et de rochers, avec des affleurements qui pourrait se trouver jusqu'à un petit mètre sous la surface martienne, et qui seraient donc facilement accessibles pour des astronautes sur place. Les robots mineurs d'Elon Musk pourraient alors se révéler particulièrement utile.

Outre sa valeur en tant que ressource, cette glace d'eau martienne a aussi un grand intérêt scientifique pour l'étude de l'évolution du climat martien au fil des âges. Les variations de couleur observées dans les bandes souterraines exposées suggèrent déjà des proportions de glace et de poussière ayant varié sous l'effet des changements climatiques.